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Le 19 janvier, Harley-Davidson a présenté ses nouveaux modèles en visioconférence. Les différentes gammes ont été revues et de nombreuses modifications ont été effectuées. Malheureusement, la norme Euro 5 a poussé la marque à arrêter les Sportster et à revoir le système d’injection de ses autres motos.
2021 est décidément une année de transition pour le monde de la moto. La norme Euro 5 impose aux constructeurs de se plier en quatre pour homologuer leurs moteurs, menant à de nombreuses modifications. Et Harley-Davidson n’a pas été épargné. En effet, le constructeur a été contraint de revoir son système d’injection, ne permettant plus de modifier les échappements. La norme Euro 5 signe-t-elle la fin de la customisation ? Philippe, gérant de KS Motorcycles, nous explique comment et pourquoi ces modifications vont profondément impacter le monde de la customisation.
« Pour l’instant c’est la fin de la customisation. »
« Suite aux nouvelles normes Euro 5, Harley-Davidson a dû doubler le nombre de sondes lambda présentes dans ses échappements. Ce qui signifie que les silencieux conçus par les équipementiers ne sont plus compatibles avec les nouvelles motos. Mise à part certains silencieux Screamin’ Eagle, non importables en Europe, plus aucun échappement ne peut être adapté. On ne peut donc pas faire de Stage 1, ce qui implique que l’on ne peut plus faire de Stage 2. Il s’agit d’un élément que nous avons identifié, mais il est vraisemblable que d’autres éléments puissent poser problème. Heureusement, les corps d’injection sont les mêmes, le filtre à air peut donc être changé sans problème. Cependant, pour certains éléments comme le multiplexage par exemple, il est probable qu’il y ait des incompatibilités car les CDI sont différents.
On peut dire que c’est la fin. En tout cas, pour l’instant, c’est la fin de la customisation.
Il faut cependant être optimiste, car on peut imaginer que les industriels sortiront de nouveaux produits. Rien qu’en France le marché est de plus de 6000 motos par an. En extrapolant aux autres pays d’Europe, on se rend bien compte de la taille du marché que cela représente pour ces industriels. Le problème aujourd’hui, c’est que les équipementiers sont majoritairement situés aux États-Unis et qu’ils s’occupent moins de ce marché. »
